PARAPHERNALIA TEXTE SAMIA FARAH 2019

Paraphernalia,TEXTE

 

DE SAMIA FARAH

 

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(RUBRIQUE SOLILOQUIE FARAH'ESQUE)





perles plates, effets magiques et portes fermées.


Artiste depuis mes plus jeunes années,
je me dis ''artiste constructrice''. Je me dĂ©finis comme telle, c'est mon identitĂ© la plus rĂ©elle, concrète et la plus percutante, qui dĂ©pend de ce que je fais, non de ce que les autres pensent de moi. Mais en France et mĂŞme parfois ailleurs, ce qui vous dĂ©finit, ce sont vos origines raciales, ethniques (appelez ça comme vous voudrez)..le blanc veux vous coincer dans la case ethnique... Une des premières questions que l'on vous pose est « Mais tu viens d'oĂą ? » le sociologue stuart hall raconte tres bien l'effet que cela produit.

 

J'ai habitĂ© 5 ans en Asie et un jour dans un dĂ®ner un peu chic, l'hĂ´te me dit « Qu'est ce que cela vous fait d'ĂŞtre une Ă©trangère dans ce pays ? ». Et je lui dis :

 

« Je ne me sens pas Ă©trangère parmi les humains. »
Cela a jeté un petit froid....ma spécialité de surcroit ...
D'origine Tunisienne, nous avons grandi entourĂ©s de mosaĂŻques romaines, vandales, puniques, d'Art et de poĂ©sie arabe, culture berbère, cuisine d'origine Ă©gyptienne de l'antiquitĂ© ou influences italienne, pour ne citer que celles-ci. Si nous nous trouvions bien dans le vĂ©hicule de notre pays, il Ă©tait bien clair que l'histoire racontĂ©e par d'autres ,les "anthropologues" des toilettes pour Hommes blancs....  avaient fait de nous seulement des passagers ,nous voulaient  
des citoyens de secondes zones dans notre propre pays ,de ce véhicule que pourtant nous conduisions, ce qui crée d'une certaine manière et c'est certainement le but, une dissonance identitaire pour certains parfois...

 

Mon père nous emmenait  souvent au musĂ©e du Bardo et dans tous les musĂ©es de Tunisie oĂą nous pouvions trouver des mosaĂŻques... Mon père, fonctionnaire pour le gouvernement tunisien Ă  l'Ă©poque, avait Ă©tĂ© mutĂ© a Paris... VoilĂ  comment tout a commencĂ©, ce que mes parents avaient omis d'imaginer ou d'apprĂ©hender en partant, est que nous  perdrions en repère social et degringolerions de caste ou classe .. pour nous retrouver coincer dans le fantasme du français beauf et très certainement très moyens, dans la case "on leur a tout donnĂ© " la langue,le costume,et le rĂŞve........mdr!(mort de rigole)d'ailleurs mon travail en filigrane et postulat artistique n'est il pas?!!:

 

"Tu peux garder tes merdes on en veux pas!!"


(On me le fera payer cher avec un plagiat crasse orchestré par des blancs qui puent la charogne pointeurs de chez Gallimards)


-Plus jeune, je faisais de la mosaïque en collant des morceaux de papier ou en pointillé avec des feutres. Je créais des dessins de monstres, de sirènes, des fruits d'arbres ou des meubles en formes d'animaux. La découverte du sequins (sea-queens, c'est comme ça que j'aime l'écrire en anglais) fait aussi partie de la culture plus moderne tunisienne mais qui elle, fait partie intégrante du costume traditionnel tunisien que les mariées portent un soir, lors du mariage. Je collectionnais aussi des poissons brodés que j adorais avoir avec moi, qui étaient censés porter bonheur (magique fish). Ce sont des poissons de tissus de taille moyenne, accrochés aux murs, que des brodeuses décoraient de sequins. J'en avais des dorés et des argentés... Le poisson est un symbole tunisien très important: on le retrouve sur les murs, peint ou en objet, mais aussi en petites sculptures de tissus très mignonnes qu'on accroche à l'aide d'une épingle à nourrice sur les petits bébés pour porter bonheur.





PARAPHERNALIA La série de mosaïques avec les perles voulait démontrer que derrière la posture qui est d'exhiber paillettes, clinquants et 'glittering'il y a un alibi magique, je désirais explorer ce côté sombre aussi, inédit et inhérent à la vie, je ne voulais pas être un éléphant dans une boutique de porcelaine (pour changer...), j'ai donc voulu ces secrets visuellement enrobés, les cicatrices explosives acidulées, le mindplay ou jeu, des onguents sur des douleurs et autres Paraphernalias tout en couleurs.
Du clinquant pour en mettre plein la vue Ă  celui qui ne voit pas, qui ne comprend pas et qui prĂ©tend, mais derrière toutes ces teintes, frĂ©mit cette danse macabre aussi faite de petit pas minimalistes hĂ©sitants,violents...qui invoque le droit de danser Ă  sa propre gloire, sur son propre rythme et Ă  ses propre conditions.

Avec les mosaĂŻques et les perles plates, j'injecte aussi lorsque je le peux une dimension psychanalytique en rĂ©glant mes contentieux avec la famille, la vie et ses alĂ©as, en illusionnant la forme pour en Ă©luder le fond.Les perles plates semblent pour moi ĂŞtre le mĂ©dium idĂ©al pour faire passer la souffrance, la tristesse, la violence en couleurs criardes, flamboyantes diront certains. ET De la pudeur PARFOIS : « Je te laisse rentrer dans mon espace fĂ©cond mais ce n'est pas pour me faire manger. Tel est peut ĂŞtre le message intĂ©rieur .”
Tout ça pour dire encore que mes inspirations et interprĂ©tations viennent beaucoup de cette culture franco-tunisienne, aussi peu conforme et moins connue que les rĂ©fĂ©rences que l'on voudrait me coller comme repère. Quand on a rien Ă  dire, on ferait mieux de se taire.

Aussi, je réfute l'idée que l'autre me définisse pour son bien-être et sa bonne conscience, surtout à mes dépends. Je me définis moi-MEME car je suis comme je me pense, élan de l'ordre de l'intime et des guerriers sans épées .



A la sortie de mon premier album musical (j' avais Ă©crit, composĂ© un album incluant mes explorations sonores, productions, instruments, choix des collaborateurs, etc.. ce qui entre nous me crĂ©a des ennemis Ă  vie dans l'usine Ă  son qu'est SONY, etc.. ) certains journalistes ont Ă©crit certes des choses très gentilles mais tellement Ă  cĂ´tĂ© de la plaque, leur gentillesse Ă©tait mĂŞme parfois embarrassante... En gros comme beaucoup de journalistes, ils n'avaient pas compris  ce que j'Ă©tais, ce que je faisais, d'oĂą je venais et surtout oĂą j'allais artistiquement parlant... 
Outre les gens du milieu qui ne m'aimaient pas et qui me l'ont très bien fait comprendre, je n'étais pas non plus aidée par ceux qui m'aimaient... Aimer est aussi un art et l'on a écrit des chefs d'oeuvre sur le sujet. Mais tous le monde n'aime pas vraiment, ou beaucoup aiment très mal et dans les milieux des arts, beaucoup n'aiment pas du tout.

La plupart des critiques d'art ou des aficionados du genre (journalistes, suiveurs mondains, pistonnĂ©s des administrations, etc...) sont ignorants des autres cultures (faut pas pas rĂŞver, ils lisent TĂ©lĂ©rama...), outre les clichĂ©s redondants qu'on leur demande de connaĂ®tre comme le voodoo lorsqu'il est question de poupĂ©es ou de sequins... J'ai ma culture et celle-ci n'est pas de partout et n'est pas nĂ©gociable. Cette ignorance de celui qui pense dĂ©tenir le savoir parce qu'il croit dĂ©tenir les clefs invisibles de l'universalisme abstrait me met mal, trop souvent mal Ă  l'aise. Ils projettent sur l'autre leurs consciences de leurs propre limite. Les prĂ©tentieux sophistiques des villages modernes ne prennent pas le temps de voir vraiment ce que fait un artiste... et comme nous souffrons de n'ĂŞtre n'y reconnus parfois ni de vivre de notre art souvent nous devrions accepter ''petit sucre donnĂ© pour petit chien chien …''. J'en crève.













 

PORTES FERMEES

FRAC DRAC ,CRAC ... autant d'association de mal-faiseurs étatiques qui font les ''wannabees'' artistes et défont les artistes/artisans en France .

''-Comble de l’absurde : il est probable que le nombre moyen de visiteurs par jour et par lieu ne dĂ©passe pas le nombre de personnels pour chacun de ces lieux… Ainsi – pour ne citer que celui-lĂ  – le Centre Pompidou-Metz, qui, avec ses 15 millions d’euros de budget annuel allouĂ©s par la RĂ©gion, n’a eu que 2 visiteurs pour le lundi de PentecĂ´te 2019.
Nicolle Esterolle.

Ces gens se sont improvisĂ©s critiques d'art et ne reprĂ©sentent aucune autoritĂ© si ce n'est la leur, et toute petite alors... en gĂ©nĂ©ral ils desservent l'art, les artistes et en font des abrutis aux repères sans fond... on verra plus loin que ce clichĂ© de l'artiste idiot ou infantilisĂ© perdure jusqu'Ă  aujourd'hui et ceux qui viennent de “la diversitĂ©” ont la case la plus Ă  plaindre... celle des assistĂ©s mentaux ou d'assistĂ©s tout court.
Comment l'art dit contemporain a-t-il exclu les artistes créateurs et créatifs français de l'échiquier de l'art indépendant et mainstream ? Ca reste un mystère pour moi... comment les écoles d'art ont accepté ça sans rechigner me donne la chair de poule.

Je suis Française d'origine Tunisienne mais Française avant tout, car pour l'instant c'est ici que je vis, écris, peins, autant d'attirails qui me permettent de m'exprimer sur les sujets qui m'intéressent. DONC NON A L'ASSIGNATION A RESIDENCE MENTALE !! - même si j'ai habité à Londres pendant dix ans.

En méprisant les artistes peintres, mosaïstes, sculpteurs, naïfs, bruts, abstraits, concrets etc... tous les artistes qui mettent la main à la pâte remplacés par des conceptualisateurs à la réalité vide de sens. Le monde de la culture et par extension la société française, se mettent dans un état de délabrement culturel qui ne profite qu'aux riches voire ultra-riches hommes décrépits qui ne sont que des égotistes endormis... qui ont certainement inventé l'art contemporain pour voir le dernier des leurs tirer la chasse.

''Dans 20 ans, 80 % des œuvres des FRACs seront invendables, affirme le président de la foire internationale de Bâle, Marc Spiegler''.

FRAC= FOND REGIONAL D'ART CONTENT POUR RIEN.

L'art contemporain, c'est l'événement sans art, à l'instar de l'industrie musicale française de ces 30 dernières années, où les créatifs ont été congédiés pour laisser la place à des parasites inutiles qui n'écrivent pas plus qu'ils ne chantent, ou s'ils chantent, c'est pour gémir de leur goitre des ouin-ouins shouinastiques qui inspirent le dégoût à tout artiste un minimum honnête, des fils-à-papa qui se la jouent Noirs Américains... des chanteuses filles-à-papa qui n ont jamais écouté de la musique, etc... mais pire que toute insulte à l'intelligence, ils ne savent pas qu'ils ne savent pas.
Les artistes dits de « l'art contemporain » sont quasi inconnus au bataillon pour le lambda moyen qui pourtant achète ces crottes artistiques sans le savoir, dans toutes les villes de France via les Fracs drac crac arnac... mais qui dĂ©serte les musĂ©es, les expos dit d'art contemporain financĂ© pourtant par le contribuable, qui connaĂ®t le nom de l'artiste Ă  qui l'on a payĂ© des milliers d'euros pour exposer un plug anal Ă  Paris? ou le vagin de la reine Ă  Versailles?? Avec l'argent des contribuables car oui, Versailles appartient aux Francais... QUAND MEME !!

L'art contemporain, c'est le pantalon à une jambe de ce cher Attali, tous l'achètent et se le revendent euh, surtout les blindés, financiers, mais personne n'en veut chez soi.
L'imposture de l'art contemporain dans toute sa splendeur c'est ça, faire financer un produit dont personne ne veut par les Francais, tout en tuant les vrais artistes, peintres, sculpteurs, etc....L'art contemporain, c'est de l'humour premier degrĂ© qui ne fait rire personne, surtout pas NOUS.­
Dans une lettre Ă  Hans Richter, Duchamps Ă©crit :
« Je leur ai jetĂ© Ă  la figure le porte-bouteilles et l'urinoir, par provocation, et voilĂ  qu'ils en admirent la beaute !».
Ci dessous une interview https://www.franceinter.fr/culture/art-contemporain-a-quoi-ca-sert-les-fracVoici l'incroyable interview d'Abdelkader Damani... la diversité "merci patron"



Seule œuvre de KOONZ présente dans les collections
publiques françaises. ‪FRAC Aquitaine !

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TEXTE SAMIA FARAH 2019



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