PARAPHERNALIA TEXTE SAMIA FARAH 2019

Paraphernalia,TEXTE DE SAMIA FARAH COPYRIGHT RESERVED
(RUBRIQUE SOLILOQUIE FARAH'ESQUE)



perles plates, effets magiques et portes fermées.

Artiste depuis mes plus jeunes années,
je me dis ''artiste constructrice''. Je me définis comme telle, c'est mon identité la plus réelle, concrète et la plus percutante, qui dépend de ce que je fais, non de ce que les autres pensent de moi. Mais en France et même ailleurs, ce qui vous définit, ce sont vos origines raciales, ethniques (appelez ça comme vous voudrez) Une des premières questions que l'on vous pose est « Mais tu viens d'où ? ». J'ai habité 4 ans en Asie et un jour dans un dîner un peu chic, l'hôte me dit « Qu'est ce que cela vous fait d'être une étrangère dans ce pays ? ». Et je lui dis : « Je ne me sens pas étrangère parmi les humains. »
Cela a jeté un petit froid.
D'origine tunisienne, nous avons grandi entourés de mosaïques romaines, vandales, puniques, d'Art et de poésie arabe, culture berbère, cuisine d'origine égyptienne antique ou italienne, pour ne citer que celles-ci. Si nous nous trouvions bien dans le véhicule de notre pays, il était bien clair que l'histoire racontée par d'autres avait fait de nous seulement des passagers de ce véhicule que pourtant nous conduisions, qui crée d'une certaine manière et c'est certainement le but, une dissonance identitaire pour certains parfois. Mon père nous emmenait  souvent au musée du Bardo et dans tous les musées de Tunisie où nous pouvions trouver des mosaïques... Mon père, fonctionnaire pour le gouvernement tunisien à l'époque, avait été muté a Paris... Voilà comment tout a commencé, ce que mes parents avaient omis d'imaginer ou d'appréhender en partant, est qu'ils perdraient en repère social pour en intégrer un autre moins bien reluisant qui déstabiliserait nos vies , à tout jamais.

-Plus jeune, je faisais de la mosaïque en collant des morceaux de papier ou en pointillé avec des feutres. Je créais des dessins de monstres, de sirènes, des fruits d'arbres ou des meubles en formes d'animaux. La découverte du sequins (sea-queens, c'est comme ça que j'aime l'écrire en anglais) fait aussi partie de la culture plus moderne tunisienne mais qui elle, fait partie intégrante du costume traditionnel tunisien que les mariées portent un soir, lors du mariage. Je collectionnais aussi des poissons brodés que j adorais avoir avec moi, qui étaient censés porter bonheur (magique fish). Ce sont des poissons de tissus de taille moyenne, accrochés aux murs, que des brodeuses décoraient de sequins. J'en avais des dorés et des argentés... Le poisson est un symbole tunisien très important: on le retrouve sur les murs, peint ou en objet, mais aussi en petites sculptures de tissus très mignonnes qu'on accroche à l'aide d'une épingle à nourrice sur les petits bébés pour porter bonheur.





PARAPHERNALIA La série de mosaïques avec les perles voulait démontrer que derrière la posture qui est d'exhiber paillettes, clinquants et 'glittering'il y a un alibi magique, je désirais explorer ce côté sombre inédit et inhérent à la vie, je ne voulais pas être un éléphant dans une boutique de porcelaine (pour changer...), j'ai donc voulu ces secrets visuellement enrobés, les cicatrices explosives acidulées, le mindplay ou jeu, des onguents sur des douleurs et autres Paraphernalias tout en couleurs.
Du clinquant pour en mettre plein la vue à celui qui ne voit pas, qui ne comprend pas et qui prétend, mais derrière toute ces teintes, frémit cette danse macabre aussi faite de petit pas minimalistes hésitants,violents...qui invoque le droit de danser à sa propre gloire, sur son propre rythme et à ses propre conditions.

Avec les mosaïques et les perles plates, j'injecte aussi lorsque je le peux une dimension psychanalytique en réglant mes contentieux avec la famille, la vie et ses aléas, en illusionnant la forme pour en éluder le fond.Les perles plates semblent pour moi être le médium idéal pour faire passer la souffrance, la tristesse, la violence en couleurs criardes, flamboyantes diront certains. ET De la pudeur PARFOIS : « Je te laisse rentrer dans mon espace fécond mais ce n'est pas pour me faire manger. Tel est peut être le message intérieur .”
Tout ça pour dire encore que mes inspirations et interprétations viennent beaucoup de cette culture franco-tunisienne, aussi peu conforme et moins connue que les références que l'on voudrait me coller comme repère. Quand on a rien à dire, on ferait mieux de se taire.

Aussi, je réfute l'idée que l'autre me définisse pour son bien-être et sa bonne conscience, surtout à mes dépends. Je me définis moi-MEME car je suis comme je me pense, élan de l'ordre de l'intime et des guerriers sans épées .



A la sortie de mon premier album musical (j' avais écrit, composé un album incluant mes explorations sonores, productions, instruments, choix des collaborateurs, etc.. ce qui entre nous me créa des ennemis à vie dans l'usine à son qu'est SONY, etc.. ) certains journalistes ont écrit certes des choses très gentilles mais tellement à côté de la plaque, leur gentillesse était même parfois embarrassante... En gros comme beaucoup de journalistes, ils n'avaient pas compris  ce que j'étais, ce que je faisais, d'où je venais et surtout où j'allais artistiquement parlant... 
Outre les gens du milieu qui ne m'aimaient pas et qui me l'ont très bien fait comprendre, je n'étais pas non plus aidée par ceux qui m'aimaient... Aimer est aussi un art et l'on a écrit des chefs d'oeuvre sur le sujet. Mais tous le monde n'aime pas vraiment, ou beaucoup aiment très mal et dans les milieux des arts, beaucoup n'aiment pas du tout.

La plupart des critiques d'art ou des aficionados du genre (journalistes, suiveurs mondains, pistonnés des administrations, etc...) sont ignorants des autres cultures (faut pas pas rêver, ils lisent Télérama...), outre les clichés redondants qu'on leur demande de connaître comme le voodoo lorsqu'il est question de poupées ou de sequins... J'ai ma culture et celle-ci n'est pas de partout et n'est pas négociable. Cette ignorance de celui qui pense détenir le savoir parce qu'il croit détenir les clefs invisibles de l'universalisme abstrait me met mal, trop souvent mal à l'aise. Ils projettent sur l'autre leurs consciences de leurs propre limite. Les prétentieux sophistiques des villages modernes ne prennent pas le temps de voir vraiment ce que fait un artiste... et comme nous souffrons de n'être n'y reconnus parfois ni de vivre de notre art souvent nous devrions accepter ''petit sucre donné pour petit chien chien …''. J'en crève.













 

PORTES FERMEES

FRAC DRAC ,CRAC ... autant d'association de mal-faiseurs étatiques qui font les ''wannabees'' artistes et défont les artistes/artisans en France .

''-Comble de l’absurde : il est probable que le nombre moyen de visiteurs par jour et par lieu ne dépasse pas le nombre de personnels pour chacun de ces lieux… Ainsi – pour ne citer que celui-là – le Centre Pompidou-Metz, qui, avec ses 15 millions d’euros de budget annuel alloués par la Région, n’a eu que 2 visiteurs pour le lundi de Pentecôte 2019.
Nicolle Esterolle.

Ces gens se sont improvisés critiques d'art et ne représentent aucune autorité si ce n'est la leur, et toute petite alors... en général ils desservent l'art, les artistes et en font des abrutis aux repères sans fond... on verra plus loin que ce cliché de l'artiste idiot ou infantilisé perdure jusqu'à aujourd'hui et ceux qui viennent de “la diversité” ont la case la plus à plaindre... celle des assistés mentaux ou d'assistés tout court.
Comment l'art dit contemporain a-t-il exclu les artistes créateurs et créatifs français de l'échiquier de l'art indépendant et mainstream ? Ca reste un mystère pour moi... comment les écoles d'art ont accepté ça sans rechigner me donne la chair de poule.

Je suis Française d'origine Tunisienne mais Française avant tout, car pour l'instant c'est ici que je vis, écris, peins, autant d'attirails qui me permettent de m'exprimer sur les sujets qui m'intéressent. DONC NON A L'ASSIGNATION A RESIDENCE MENTALE !! - même si j'ai habité à Londres pendant dix ans.

En méprisant les artistes peintres, mosaïstes, sculpteurs, naïfs, bruts, abstraits, concrets etc... tous les artistes qui mettent la main à la pâte remplacés par des conceptualisateurs à la réalité vide de sens. Le monde de la culture et par extension la société française, se mettent dans un état de délabrement culturel qui ne profite qu'aux riches voire ultra-riches hommes décrépits qui ne sont que des égotistes endormis... qui ont certainement inventé l'art contemporain pour voir le dernier des leurs tirer la chasse.

''Dans 20 ans, 80 % des œuvres des FRACs seront invendables, affirme le président de la foire internationale de Bâle, Marc Spiegler''.

FRAC= FOND REGIONAL D'ART CONTENT POUR RIEN.

L'art contemporain, c'est l'événement sans art, à l'instar de l'industrie musicale française de ces 30 dernières années, où les créatifs ont été congédiés pour laisser la place à des parasites inutiles qui n'écrivent pas plus qu'ils ne chantent, ou s'ils chantent, c'est pour gémir de leur goitre des ouin-ouins shouinastiques qui inspirent le dégoût à tout artiste un minimum honnête, des fils-à-papa qui se la jouent Noirs Américains... des chanteuses filles-à-papa qui n ont jamais écouté de la musique, etc... mais pire que toute insulte à l'intelligence, ils ne savent pas qu'ils ne savent pas.
Les artistes dits de « l'art contemporain » sont quasi inconnus au bataillon pour le lambda moyen qui pourtant achète ces crottes artistiques sans le savoir, dans toutes les villes de France via les Fracs drac crac arnac... mais qui déserte les musées, les expos dit d'art contemporain financé pourtant par le contribuable, qui connaît le nom de l'artiste à qui l'on a payé des milliers d'euros pour exposer un plug anal à Paris? ou le vagin de la reine à Versailles?? Avec l'argent des contribuables car oui, Versailles appartient aux Francais... QUAND MEME !!

L'art contemporain, c'est le pantalon à une jambe de ce cher Attali, tous l'achètent et se le revendent euh, surtout les blindés, financiers, mais personne n'en veut chez soi.
L'imposture de l'art contemporain dans toute sa splendeur c'est ça, faire financer un produit dont personne ne veut par les Francais, tout en tuant les vrais artistes, peintres, sculpteurs, etc....L'art contemporain, c'est de l'humour premier degré qui ne fait rire personne, surtout pas NOUS.­
Dans une lettre à Hans Richter, Duchamps écrit :
« Je leur ai jeté à la figure le porte-bouteilles et l'urinoir, par provocation, et voilà qu'ils en admirent la beaute !».
Ci dessous une interview https://www.franceinter.fr/culture/art-contemporain-a-quoi-ca-sert-les-fracVoici l'incroyable interview d'Abdelkader Damani... la diversité "merci patron"



Seule œuvre de KOONZ présente dans les collections
publiques françaises. ‪FRAC Aquitaine !

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TEXTE SAMIA FARAH 2019



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Samia Farah